hihihi j'ai refais le coup du dj rod lee
par Schmitto
Rod lee, c'est le king de la Baltimore club music dont j'ai un putain de cd-mixé. Le mix parfait quoi. Soit un track de ouf qui entre toutes les une a deux minutes, ya plus qu'à faker, adopter la dj attitude et bang (da boat). Bon, je ne fais pas semblant au point de mettre le casque, parce que ce que je fais, c'est meme pas de la selecta, nan nan, ya que à appuyer sur play et, Bang Bang Bang, tous les Baltimore kingz débarquent d'un coup.
Pendant que je me confesse niveau fake, j'avoue, je ne suis pas dj, et je n'étais pas à baltimore ce week end. Mais ya 3 ans, oui. La preuve en photo report =
BUS STOP. Me vlà sur un trottoir de Baltimore. Trois heures d’autoroute depuis New-York. Je suis face a un vieux banc tout défoncé. Sur le dossier, il est écrit : Baltimore, la ville la plus charmante des états-unis. Ouais ouais. C’est ca. Mais ds la boucle de ghetto-music qui me tourne en tete -BODYMORE/MURDERLAND- BODYMORE/MURDERLAND- la “Charm-city” est devenu “Murder-city”.
Bienvenue à Baltimore, également connu sous le nom de Bodymore, la charmante ville du crime -BODYMORE/MURDERLAND-BODYMORE/ MURDERLAND- Dans mon track mental, le mc hurle en rond la violence de cette ville de 600 000 habitants, peulée a 70 % de black. 269 meutres en 2005. Mon ami google m’avait prévenu: Baltimore est la ville des states aux stats les plus flipantes. Le taux de crime par habitants est le plus élevé du pays juste derrière Detroit. Six fois plus qu’à NYC. Trois fois plus qu’à LA. Pourquoi tant de violence? C’est simple. La drogue est dans les rues. Du coup, c’est la zone, et les habitants du ghetto n’ont que la musique et la fête pour tenter d’oublier la merde ambiante. “I’ve got problems, dance my pain away” est le grand classique de la ville. Connais pas ? Normal. Ici, on ne danse pas sur les tubes de rap et de r&b difusés par MTV, mais sur la “Baltimore club music”. Une dance music underground. La véritable bande son du ghetto. Plus sexe que le ragga. Plus violente que le gangsta. Pourquoi ? Toujours aussi simple. L’énergie du désepoir.
Ce soir, on est samedi, mes friends locaux rencontrés sur myspace.com m’ont déconseillé les clubs. Trop de violence. Trop de flicage. Joyeuse alternative, j’ai un plan anniversaire ambiancé par la crème des djs locaux. Les 17 ans de la trés populaire Jessica. Elle organise une private party ds une salle de réception facon bal de promo. Buffet gargantuesque, gateau à la crème géant, boisson sans alcool de toutes sortes, serveurs en noeud pape et gants blanc. De l’original kitch made in usa. Dur comme décor, mais attends. Derriere les platines la djette K-swift et le mc Blaqstar. Le duo préféré des teenagers de Baltimore. Leur bac à disque est blindé de “porn on wax”. Du porno musical. Des morceaux faits de breakbeats habillés de moult histoires au jus de cul. "Watch my ass as i'm grindin on ya dick dady". En VF : “Regarde mon cul pendant que je m’empale sur ta bite cheri”. PAUSE. Le mc beugle dans son micro à Jessica et à ses copines "Mettez vos mains en l'air si vous n’avez pas vos règles". Welcome sur le zoo-floor.
La danse locale ca n’est pas le break, ni la snap, ou meme le krump, mais le dry-fucking. Simulation de coït habillé sur piste de danse. Les meufs se sur-frotent le cul à la bite des keums. Avec la centaine de kids présents, ca donne une véritable partouze dansante. De la pure dinguerie. Les girls sont plus bonnes les unes que les autres. Neuf sur dix meritent d'etre ta meuf. Partance en couille. Pour les ghetto girls, un pti blanc-blond-francais, c’est l’ile de la tentation. Bong dong, et vlà que je me fais serrer l’entre jambe par l’arrière train d’une charmante gamine d’à peine 18 ans. Vénère. Le morceau qui tourne répete a l’infini “too much booty in da pants”. “Trop de cul ds l’fute”. Trop vénère. Ca pue la testoterone sur le sex-floor. Et aussi la beuh.
“Run bitch, run bitch, BANG BANG, run bitch, run bitch, BANG BANG”. Les samples de coups de feu doublent les breakbeats incontournables des morceaux de Baltimore. La violence de la ville est traduite en musique. Les kids miment les coups de feu du morceau en pointant des guns imaginaires dans les airs. Ca vire au pogo, qui vire a la baston entre deux jeunes apprentis gangsta. L’un a du niké la blancheur imaculée de la white nikee de l’autre. Au lieu de chercher a les calmer, leurs potes respectifs les chauffent. FUCK YOU FUCKER. Ca s’insulte de toutes parts. Mouvement de foule de fou. Le propriétaire de la salle flipe. “STOP THE MUSIC AND GO HOME”. Le son est coupé. Il est 23h30. La party a durée 1 heure. Happy birthday Jessica.