par @FrancoisChe
Facebook (2004 - 2014) : l'industrie du like en 10 dates clés

L'usine à clics fondée par Mark Zuckerberg fête ses 10 ans. Au départ, simple tombinoscope pour étudiants, Facebook est devenu une entreprise cotée en bourse qui compte 1,23 milliard d'utilisateurs dont 26 millions en France. De sa création à Harvard jusqu'à l'annonce d'un chiffre d'affaires record en 2013, on a sélectionné 10 dates qui ont marqué l'histoire du réseau social le plus puissant du monde.
4 février 2004 : Cloitré dans sa chambre universitaire, Mark Zuckerberg, 19 ans, crée « The Facebook » : un trombinoscope en ligne réservé aux étudiants d'Harvard. Tom Anderson ne le sait pas encore mais son Myspace, réseau social ultra dominant au milieu des années 2000, ne vas pas tarder à décliner.
Juin 2004 : Facebook déménage à Palo Alto, au Nord de la Silicon Valley, où il établit son quartier général. Au mois d'août de la même année, le cofondateur de Paypal Peter Thiel flaire le bon coup. Le business angel investit 500 000 $ et monte au capital à hauteur de 10,2%.
2005 : L'entreprise supprime le « The » et rachète le nom de domaine facebook.com pour 200 000 $. Réalité ou fiction, dans le film The Social Network (voir plus bas), Sean Parker, le fondateur de Napster interprété par Justin Timberlake, recommande à Zuckerberg de supprimer la particule et de déménager en Californie.
Février 2009 : le « like » fait son apparition sur le réseau. La dictature du pouce levé est en marche. Désormais, n'importe quel site ou blog qui se respecte possède son compteur de « j'aime ». D'autres réseaux sociaux ne tardent pas à embrayer le pas. Le like prend la forme d'un coeur chez Instagram, Tumblr, Pinterest... La finalité est la même : on like ou pas le contenu de ses amis/abonnés virtuels.
2010 : Mark Zuckerberg devient le second plus jeune milliardaire de l'histoire, à l'âge de 26 ans. La première place de ce classement étant occupé Dustin Moskovitz, plus jeune de huit jours et cofondateur de... Facebook. En 2013, la fortune de Zuckerberg a été estimée à 13,3 milliards de $. De quoi payer les factures et remplir le frigo.
1er octobre 2010 : Sortie en salles de The Social Network, le biopic de David Fincher sur la création de Facebook. On y voit Zuckerberg déambuler sur le campus d'Harvard... en claquettes de piscine.
9 avril 2012 : Facebook rachète Instagram pour la modique somme de 1 milliard de $, payée en actions. Les fondateurs de l'appli de partage d'images se frottent les mains. Ils viennent de réaliser le braquage numérique du siècle.
17 mai 2012 : Zuckerberg pose en hoody devant un pupitre incrusté du logo Nasdaq. Et pour cause, Facebook vient de réaliser son entrée en bourse. 421 millions d'actions à 38 $ pièce : la valorisation de l'entreprise atteind 104 milliards de billets verts. Soit environ 10 fois le PIB d'un pays comme la Namibie en 2012.
4 octobre 2012 : Facebook affirme avoir franchi la barre du milliard d'utilisateurs actifs, contre « seulement » 155 millions en 2010. 1/7 de l'humanité. Rien que ça.
29 janvier 2014 : l'industrie du like dévoile des résultats annuels à faire pâlir n'importe quel analyste économique : un chiffre d'affaires de 7,87 milliards de $, une progression de 55 % de ses revenus par rapport à 2012, pour un bénéfice net de 1,5 milliard de dollars ces douze derniers mois (un record)… Le plus dingue pour la fin : chaque mois, 1,258 milliard d'êtres humains consultent Facebook. Ça calme.
On disait Facebook sur le déclin, affaiblit par la désaffection des moins de 25 ans qui se tournent vers Snapchat, le scandale de la révélation du programme de surveillance PRISM mis en place par la NSA ou la création d'un nouvel algorithme entrainant la baisse du reach pour inciter les entreprises à financer leurs publications. il n'en est rien. Ces facteurs n'ont pour le moment aucune incidence sur le monopole exercé par la firme yankee qui a intègré le club des 500 plus importantes entreprises américaines. Pourtant, une étude de la prestigieuse université américaine Princeton prédit une perte sèche de 80% de ses utilisateurs d'ici à 2017. Alors, qui croire ? Facebook, contraint d'innover, a déjà riposté en lançant sa nouvelle application iOS : « Paper, un journal sans pollution ».
Texte par François Chevalier