par @FrancoisChe
Vintage Hoops : le skyhook, l'arme fatale de Kareem Abdul-Jabbar

On parle souvent du swoosh et de sa propension à tisser des liens privilégiés avec ses sportifs sous contrat. De son côté, Adidas est parfois raillé pour son incapacité à communiquer intelligemment sur son énorme back catalogue. Quand on regarde les dernières vidéos publiées sur leur compte Youtube, il semblerait que l'équipementier aux trois bandes cherche à inverser cette tendance.
Avant de devenir l'un des joueurs les plus dominants de l'histoire de la NBA et de s'approprier un paquet de records, avec la franchise des Milwaukee Bucks puis celle des Los Angeles Lakers de 1969 à 1989, Ferdinand Lewis Alcindor (son nom à l'état civil avant de se convertir à l'Islam) écrasa de son talent la NCAA, le championnat universitaire américain.
Avec les Bruins de UCLA, il remporte trois fois consécutivement le titre national. Un véritable règne, de 1967 à 1969, durant lequel il noircit la feuille de match en empilant des statistiques titanesques : 26,4 points de moyenne et 15,5 rebonds. Son physique hors norme (2,18 mètres pour plus de 100 kilos) et sa science du jeu au poste bas font de Kareem Abdul-Jabbar un joueur totalement inarrêtable. Le natif de New-York pratique un basket académique ultra efficace basé sur les fondamentaux. Ce Tim Duncan avant l'heure était tellement injouable que la NCAA décida d'interdire le dunk en 1967, via la fameuse Alcindor rule, afin de réduire son impact. Le génie de KAJ pourrait se résumer à ce moment clé de sa carrière.
Devant une telle injustice, le champion redouble d'efforts à l'entrainement et travaille son bras roulé. La légende est en marche. Alcindor invente un geste imparable, l'arme fatale du basket moderne : le skyhook. Un dérivé du hookshot traditionnel que l'Américain arme au-dessus du cercle avec son envergure de bras exceptionnelle. En deux décennies, seul Wilt « The Stilt » Chamberlain, le rival éternel, est parvenu à le contrer ! Si KAJ n'était pas particulièrement jovial - Magic Johnson avait toutes les peines du monde à dérider ce grand taiseux - son empreinte est indélébile.
Lorsqu'il raccroche ses baskets à la fin des années 80, Abdul-Jabbar laisse derrière lui un palmarès monumental : 6 trophées NBA, 5 titres de MVP, 19 sélections au All-star game, le plus grand nombre de points inscrits en carrière (38 387)...
La vidéo réalisée par Adidas
KAJ : la science du skyhook
Texte par François Chevalier