Yo yo yo, go go go on http://www.dailymotion.com/relevance/search/drugstore+/video/x9vt9g_drugstore4_music
ya le nouveau n° de Drugstore, avec mes rushes sur la scène screw de Houston dedans. Archive attitude, en complément à cette story en video, vlà la version écrite que j'avais placée ds Newlook, soit la grande classe de retrouver son report entre un truc sur la chasse aux requins et loana spread legs. Ca donnait un titre un peu bidon "Yo houston, ya un problème !" un sous titre un peu racoleur "Crimes, cars and drugs à screw-town" et un chapo bien generaliste "Le rap biz américain s’est longtemps fait entre les cotes est et ouest. Désormais, le sud est dans la place. Atlanta a le crunk, Houston a la screw. Un style de gangsta rap au ralenti entrain de coloniser la planète MTV." mon histoire commencait comma ca "J’arrive a houston-texas, le soir ou le rapper Big Hawk se fait gun shooter de 8 balles."
Ok, super, c’était mon principal contact ! J’fais comment moi maintenant ? Dès le lendemain matin des rest in peace fleurissent à l'arrière des voitures et sur les t-shirts customisés dans la nuit. Ici, la mort c'est culturel. Tous les ghetto boys que j'ai rencontrés aux us ont déjà 3 ou 4 potes de décédés.
J’ai rendez-vous avec Trae, l’un des meilleurs potes de Hawk. Il va se faire tatouer son visage sur l’avant bras droit. Sur le gauche, il a deja celui de Dj Screw, un autre mort super famous par ici. Screw, c’est l’inventeur de la “screwed and chopped music” disparu en 2000 d’une sur dose de codéine. La street légende veut que se soit a l’ecoute d’une mix-tape jouée sur un ghetto blaster aux piles faiblissantes que ce style soit née. Dans les ghettos du sud, les bad boys ont pour habitude de se défoncer au sirop codéiné. Sous l’influence chamallow du syrrup, les mecs ont tripé sur la variation de vitesse. La screw ou “psychadelic rap music” was born et dj screw va devenir millionnaire en vendant chaque semaine ses mix sur cassette a plus de deux mille exemplaires.
Totalement underground de son vivant, depuis peu la screw s’impose dans le rap game américain. Tous hit hip-hop a desormais sa version ralentie par les disciples de dj screw. En attendant Trae sur le parking du shop de tatoo, je me retrouve entouré de pic du zen zigzagant d’un gobelet de sprit coupé au sirop à un joint trempé dans du liquide d’embaumement mortuaire. Oui madame, trempé dans du natron, du carbonate de sodium hydraté, une autre défonce typique du “dirty south” appelée “fried”. Fried comme grillé, comme l’effet que ça fait à tes neurones. Tout le “abn” crew est dans la boutique de tatoo.
Assholes par nature, je me retrouve avec les original trou duc. Certains se baladent la crosse du gun sortant ostensiblement du baggy. A houston, tout se passe entre le parking et la voiture. “Dont drink and drive, just park and sip”. C’est le slogan du coin que l’on peut traduire par : ne picole pas, ne conduit pas, gare toi, et défonce toi au sirop codéiné. “Sippin syrup” comme ils disent.
4/4 bentleys, mercedes, ou escalade, “flip cars everyday”, changer de caisse comme d’autres changent de casquette. Ces mecs passent tellement de temps dans leurs voitures, qu’elles sont plus confort que leurs salons. Lecteurs de dvd au plafond, nom incrusté en diamant sur l’apui tête, sound sytems surpuissant dans le coffre, et couleurs acidulées pour la carrosserie. C’est les candy cars, des caisses sur pimpées pour “fashionable by car”, être à la mode en roulant en voiture. Le look de ta caisse est aussi important que le tien. Tes jentes se doivent d’être aussi bling bling que tes dents.
Normal, la screw ne se danse pas sur un dance floor, mais « on the road » en mode "swang and bang". "Swanging", c’est faire des S en roulant. « Bangin », c’est un coup de frein violent faisant rebondir la caisse d’avant en arrière. Ce soir, c’est the wake de Big Hawk, la veillée funèbre . Dans la tradition ricaine ont montre le corps du défunt au public. Tous les membres de la “screw up clic”, enfin, ceux encore en vie, sont là pour voir une dernière foi Hawk. Mister three-two, l’un des acteurs principaux du genre, est tellement foncedé au “fried” qu’il ne parle que par honomatopé et signes des mains. Top pratique pour une interview !
Wood lui répond en terminant toutes ces phrases par des hinhinhin-hin a la façon du woody woodpecker. Mais putain, j’suis ou la ? Cette espece de before d’enterrement, c’est la soirée la plus hype de l’année ou quoi ? Toutes les rap stars originaires de la ville sont dans la place. Paul Wall, le roi des grills, Chamillionaire qui a squatté le top des charts mondiaux tout l’été dernier avec son tube ridin dirty, Slim Thug, Mike Jones, et même Pimp C tout juste sorti de prison. Et les anonymes sont là par centaines. Ya moult supa bitch montées sur talons transparents. Ce soir, elles ont fait péter leurs tout nouveaux shorts lamés. Pour les boys, c’est sneakers & caps, les gangsta de H-town ont matcher leur plus belles casquettes avec leurs plus belles basquettes. Ils sont tous en mode : fresh to death, un look frais a mort. L’expresssion ne m’a jamais paru aussi raccord avec la ghetto reality.l’enterrement n’est que ds deux jours, et ce soir, pour tenter d’aténuer leur chagrin, c strip club pour tout le monde, même moi. et ouai, malgré la merde ambiante, les locaux, même un brin loco, sont peace avec le pti whitee que je suis. ok, big hawk est mort, mais we good in da hood, on est à la cool dans le geto comme ils disent.
