New boyz

par Schmitto

Les aléas de la programmation de ma life m'ont contraint à annuler la Make some noize de hier soir. Interdit d'underage party, wanted que j'étais par cette girl un brin bien vénère. Je suis donc resté les doigts collés sur les vilaines touches plastique de mon mac. Fuck, je me faisais un tel kiff à l'idée de rider avec ces kids débordant de folie et de style. Vlà 2 tofs que je viens de récup.

Tel un quetard contraint à la branlette, c'est sur le net que j'ai trouvé mon kiff. Bon, direct un stop à la métaphore sexuelle, vu que je vais vous parler des New boyz; les petits frères des déjà petits frères The pack (voir post 19/08 http://www.street-tease.com/blogs/schmitto/880-get-stupid-go-dumb-get-hyphy.html). Un produit 100% cainri qui nique tous les standards. Pas de baggy, mais du skiny. Pas d'air force one mais des vans. Pas de white tee mais du all-over muti colors. Vlà le nouvo kiff des collégiens califiorniens, le Jerk. Une dance qui par son élasticité me fait penser aux house dancers en caoutchou, aux vieilles figures de skate freestyle, et limite à de la danse classique, oui madame, ta vu comme ces kids font des trucs de ouf sur les pointes de leurs vans.

Ben wai, c'est l'équivalent de nos french tecktonik mais avec tellement plus de style, de bon gout, de bon son, et de bonne dance, ah merde, en fait tout le contraire ! Sauf pour la culture jeune sortie de nul part au big potentiel commercial; un putain de parc d'attraction pour marketeur.

http://dancejam.com/contests/canyoujerk

Voilà pour les teens cainris, fou ! Mais là, je viens de faire un série avec leurs cousins francais, la Make somie noise familly, ces young guns qui font deja plus de bruit qu'un mad dog.

Get stupid, go dumb, get hyphy.

par Schmitto

Trop faut que je remercie la petite, elle vient de me faire reprendre conscience de l'extrême fraicheur de The Pack.

The pack, c'est Young L, Stunna, Lil B, et Uno, 4 kids de la bay area (california) qui ont sorti la bombe "vans" ya maintenant 3 ans.

http://www.youtube.com/watch?v=3xlJv-KYT1k

Leur truc c'est la hyphy, de la gangsta rave music, du rap sous influence rave. A la base, c'est la bande son des ghetto boys de Oakland à fond d'ecstasy. Avec the pack, c'est le fun avant tout, dans un grand mix de dance, de skate, de grillz, et de parties.

Les kids ont désormais 18 ans et viennent de remixer "There's Some Hoes in This House", le classique du roi de la geto house de chicago, Dj Funk = miam miam

http://www.youtube.com/watch?v=Z1jKmob6y8Y

Alors ok cool, un ghetto us en remixe un autre, truc plus que rare laba, The pack remixe donc Funk, mais le godfather de la hyphy c'est Mac Dre.

Mac Dre est à la hyphy ce que Dj Screw est à la screw : un pionnier mort beaucoup trop tôt; assassiné fin 2004.

J'en ai encore envie de chialer tellement ce mec était l'incarnation du cool, et aussi du fou. Avec keak da sneak et E-40, il est à l'origine de la hyphy attitude : get stupid, go dumb, faire l'idiot, devenir débile sur le dance floor comme en voiture. Attention vlà de la heavy shit ds les links à suivre.

http://www.youtube.com/watch?v=cH230drNLVs

http://www.youtube.com/watch?v=7r-L4Lyh12c

J'avoue, la hyphy et la scène de la bay area, c'est trop le report que j'ai envie de faire; c'est trop riche. Comme à chaque fois avec les ghetto musiques, ya toute une culture qui va avec ce son : la dance où les mouvements singent les mimiques et gimicks des mecs prenant trop de tazes : thizz pills en VO. Niveau car culture ya le gost ridin, ou l'art de conduire sa caisse debout sur le toi sans personne au volant, et les donuts, ou comment dessiner la forme de ces gateaux ronds avec les pneus de ton ride. Ya leurs looks de malades; Mac Dre était capable de mettre un bonnet sur une casquette, le trip des sunglasses portées at night, ca vient aussi de lui. Et ya meme un langage inventé par E-40.

p>Et au fait, faut que je pense à dire merci à la petite parce que franchement The Pack, c'est...

http://www.youtube.com/watch?v=Qsa8iokHUnU

hihihi j'ai refais le coup du dj rod lee

par Schmitto

Rod lee, c'est le king de la Baltimore club music dont j'ai un putain de cd-mixé. Le mix parfait quoi. Soit un track de ouf qui entre toutes les une a deux minutes, ya plus qu'à faker, adopter la dj attitude et bang (da boat). Bon, je ne fais pas semblant au point de mettre le casque, parce que ce que je fais, c'est meme pas de la selecta, nan nan, ya que à appuyer sur play et, Bang Bang Bang, tous les Baltimore kingz débarquent d'un coup.

Pendant que je me confesse niveau fake, j'avoue, je ne suis pas dj, et je n'étais pas à baltimore ce week end. Mais ya 3 ans, oui. La preuve en photo report =

BUS STOP. Me vlà sur un trottoir de Baltimore. Trois heures d’autoroute depuis New-York. Je suis face a un vieux banc tout défoncé. Sur le dossier, il est écrit : Baltimore, la ville la plus charmante des états-unis. Ouais ouais. C’est ca. Mais ds la boucle de ghetto-music qui me tourne en tete -BODYMORE/MURDERLAND- BODYMORE/MURDERLAND- la “Charm-city” est devenu “Murder-city”.

Bienvenue à Baltimore, également connu sous le nom de Bodymore, la charmante ville du crime -BODYMORE/MURDERLAND-BODYMORE/ MURDERLAND- Dans mon track mental, le mc hurle en rond la violence de cette ville de 600 000 habitants, peulée a 70 % de black. 269 meutres en 2005. Mon ami google m’avait prévenu: Baltimore est la ville des states aux stats les plus flipantes. Le taux de crime par habitants est le plus élevé du pays juste derrière Detroit. Six fois plus qu’à NYC. Trois fois plus qu’à LA. Pourquoi tant de violence? C’est simple. La drogue est dans les rues. Du coup, c’est la zone, et les habitants du ghetto n’ont que la musique et la fête pour tenter d’oublier la merde ambiante. “I’ve got problems, dance my pain away” est le grand classique de la ville. Connais pas ? Normal. Ici, on ne danse pas sur les tubes de rap et de r&b difusés par MTV, mais sur la “Baltimore club music”. Une dance music underground. La véritable bande son du ghetto. Plus sexe que le ragga. Plus violente que le gangsta. Pourquoi ? Toujours aussi simple. L’énergie du désepoir.

Ce soir, on est samedi, mes friends locaux rencontrés sur myspace.com m’ont déconseillé les clubs. Trop de violence. Trop de flicage. Joyeuse alternative, j’ai un plan anniversaire ambiancé par la crème des djs locaux. Les 17 ans de la trés populaire Jessica. Elle organise une private party ds une salle de réception facon bal de promo. Buffet gargantuesque, gateau à la crème géant, boisson sans alcool de toutes sortes, serveurs en noeud pape et gants blanc. De l’original kitch made in usa. Dur comme décor, mais attends. Derriere les platines la djette K-swift et le mc Blaqstar. Le duo préféré des teenagers de Baltimore. Leur bac à disque est blindé de “porn on wax”. Du porno musical. Des morceaux faits de breakbeats habillés de moult histoires au jus de cul. "Watch my ass as i'm grindin on ya dick dady". En VF : “Regarde mon cul pendant que je m’empale sur ta bite cheri”. PAUSE. Le mc beugle dans son micro à Jessica et à ses copines "Mettez vos mains en l'air si vous n’avez pas vos règles". Welcome sur le zoo-floor.

La danse locale ca n’est pas le break, ni la snap, ou meme le krump, mais le dry-fucking. Simulation de coït habillé sur piste de danse. Les meufs se sur-frotent le cul à la bite des keums. Avec la centaine de kids présents, ca donne une véritable partouze dansante. De la pure dinguerie. Les girls sont plus bonnes les unes que les autres. Neuf sur dix meritent d'etre ta meuf. Partance en couille. Pour les ghetto girls, un pti blanc-blond-francais, c’est l’ile de la tentation. Bong dong, et vlà que je me fais serrer l’entre jambe par l’arrière train d’une charmante gamine d’à peine 18 ans. Vénère. Le morceau qui tourne répete a l’infini “too much booty in da pants”. “Trop de cul ds l’fute”. Trop vénère. Ca pue la testoterone sur le sex-floor. Et aussi la beuh.

“Run bitch, run bitch, BANG BANG, run bitch, run bitch, BANG BANG”. Les samples de coups de feu doublent les breakbeats incontournables des morceaux de Baltimore. La violence de la ville est traduite en musique. Les kids miment les coups de feu du morceau en pointant des guns imaginaires dans les airs. Ca vire au pogo, qui vire a la baston entre deux jeunes apprentis gangsta. L’un a du niké la blancheur imaculée de la white nikee de l’autre. Au lieu de chercher a les calmer, leurs potes respectifs les chauffent. FUCK YOU FUCKER. Ca s’insulte de toutes parts. Mouvement de foule de fou. Le propriétaire de la salle flipe. “STOP THE MUSIC AND GO HOME”. Le son est coupé. Il est 23h30. La party a durée 1 heure. Happy birthday Jessica.

mais pourquoi tant de blanc ?

par Schmitto

Alors alors, vlà l'explication du port de tout ce blanc par les re-noi us, du white-tee a la white nikee.

Dans le monde de la basket, le blanc immaculé est de rigueur. Pour les ghetto boys, le culte de la air force one portée "fresh to death" est l’une des facon d’afficher sa richesse. Dress to impress. Avant de passer aux pompes en croco a 10 000 $, les Jay Z et autres Damon Dash avaient pour habitude de se vanter de changer de white nikee tous les jours. Pour l'explication ethnologique du truc, check le post sur les grillz. Pour le blanc, c'est la même !

Mais ta vu, le blanc immaculé, c'est sutout une histoire de t-shirts; de white-tee. La aussi, ya une explication facile avec le hit de The Federation : Only Wear My White Tees Once. Ta capté ? Mais ya surtout une vraie explication de fou au dela du t-shirt blanc tout neuf porté comme signe extérieur de coolitude. A l’origine, il était porté par ceux en quête d'anonymat. Camouflage blanc pour les noirs. Imagine le signalement du lascar donné à la police apres un braquage : a black man with a white tee. Comment reconnaître le suspect quand il est sapé comme tout le monde, en blanc.

Chicago juke

par Schmitto

Holly shit, que quelqu'un me file de la ventoline, j'ai encore la tête ds mes cartons d'archives; AAAAAAAA tchoum ! Entre les teils de codeine et et les tapes de screw, celui avec h-town marqué dessus a été dur à refermer. Là, je suis dans la box chi-town, Chicago, la ville des inventions à la cool : patin a roulette, fliper, bombe de peinture aérosol, mac do et house music. Au fond du carton j'ai retrouvé des putains de ghetto tracks entre-calés avec des tranches de cul. De la ghetto house et de la Juke; oui oui, ce dont parle Gant man ds le Drugstore qui m'a fait replonger (ds mes archives). A mon retour de ce trip, j'avais pondu un photo report titré : Chicago footwork. Only for kids.

A Chicago, les gamins du west-side défient ceux du south-side sur la Juke music.

La juke, c'est une musique électronique faite pour la danse, le footwork, un truc speed à faire passer les pas des krumpeurs de mamidonna pour des papas.

Fin 80, la house music apparait dans les quartiers black et plutôt friqués de Chicago. Début 90, au contact du ghetto, la house devient ghetto-house. Shake That Ass. Des dj comme Funk, Deeon ou Slugo rentrent dans l'histoire en gravant les tracks fondateurs du genre sur le label Dance mania.

Aujourd’hui, les bientot quadra de la ghetto-house ont fait des petits. Leurs kids kiffent la juke, une musique “fast and furious” pouvant aller jusqu’a 170 bpm. Comme la ghetto-house, la juke revisite en plus vénère la house mais remixe également des génériques de dessin animés, les hits raps et rnb du moment. We don’t do records, we do tracks. Pas le temps de faire des disques, on fait des morceaux. Scotchés à leurs pc, sans accés au pressage vinyl trop cher, les kids de la juke produisent à la pelle en format MP3. La net génération s’échangent ses morceaux avec une toute autre logique de la production. Niveau parties, ca ne se passe pas en club, interdit au kids, mais en journée dans les rollers rink, des pistes de roller couvertes, véritable mjc dans les quartiers pauvres. une juke party, c'est de 19h a 23h, pour les gamins de 10 à 16 ans. sur les fly il est généralement inscrit : no hats, no hoodies. pas de casquette; la facon dont tu la porte indique l’apartenance a un gang, pas de sweat capuche; ca permet d’etre incognito sur les videos de surveillance.

Contrairement aux publics adultes des clubs, le truc des gamins de la juke ca n’est pas le “dry fucking” - quand la dame frotte tellement fort ses fesses sur l’entre-jambe du monsieur que ca en devient un coït habilé - mais le footwork, une danse basée sur des combinaisons de pas complexes à embrouiller un house danceur. Chaque quartier, chaque “teenage dance squad” de Chicago inventent ses propres pas provocant une véritable guerre de gang à coup de pas de danse. Do the footwork, c’est le tap dancing du troisième millénaire.

Pour voir les kids en action, euh, ben taper "footwork / juke" sur youtube ou ya drugstore sur http://www.dailymotion.com/relevance/search/drugstore+/video/x9vt9g_drugstore4_music

king of grillz

par Schmitto

Yaw, je suis encore à houston texas dans ma tête. Entre le nouvo n° de drugstore http://www.dailymotion.com/relevance/search/drugstore+/video/x9vt9g_drugstore4_music et mon post de hier, mon week-end est screwé. Archive 2. Toujours pour le magazine préféré des motards et des militaires, Newlook, j'avais fais ce papier sur les grillz à mon retour du south. Je vous laisse apprécier la maquette.

Et vlà la story : Mon dentiste a encore du mal a le croire. 50 000 dollars dans les dents. Le top du bijou de bouche. L’intégrale en diamant. Un diamond grill. L’assurance anti embrouille / dépouille est comprise: les nom et prénom de l’heureux propriétaire sont incrustés en diamant bleu dans la face apparente de la prothèse. C’est la dernière tendance de l’élégance buccal made in usa.

Sans les photos de mon ghetto trip aux us, mon dentiste me prenait pour un myto. Mais je vous jure docteur, c‘est populaire dans le sud des états-unis. Les rappers reprennent les codes des pimps ; montrer sa réussite en multipliant les signes extérieur de richesse. Les macs aiment en mettre plein la vue du gogo. “Dress to impress”. Pour les premiers balcks américain à avoir réussi financièrement c’était pompe en croco, col en fourrure, et moult putes au bras. Aujourd’hui, la meilleure façon de dire "I'm rich, bitch", c’est d’avoir un sourire en diamant. Plus ca brille, plus tu pèses de pez. Au “let me see that string” des garçons, les filles répondent “let me see that grill”. La ghetto équation est simple; dans grill ya girl, et du coup tous le monde veut une bouche étincelante. Si tu veux pecho, faut que ca shine dady.

Regardez docteur, j’étais à houston texas, en plein dirty south. La bas, tu t'achètes un nouveau grill comme une nouvelle paire de basket. C'est la ville du "king of grillz" Paul Wall. Le mec a un double biz : rapper et bijoutier. Top pratique. Ses morceaux font office de catalogue de vente pour ses dernières créations.

Il raconte dans ses raps que sa bouche ressemble a une boule a facette, qu’il change de grill tous les jours. L’an dernier, associé au raper nelly, il a squaté le top single us pendant plusieurs semaines avec le morceau “grillz”. Le message était bien cash ”Braque ta bijouterie et dis leur de te faire un grill”. Plutôt marrant lorsqu’on sait que Paul Wall fournit le ghotta du ghetto et tout ce que mtv compte de rap stars.

Depuis 10 ans, il fait son business avec tv jonny, un immigré vietnamien parlant moins bien l’anglais que ma ptite cousine de 3 ans. Leur succes story, c’est l’histoire d’un joaillier qui avait besoin d’un vrp, d’un gars pour reprezent ses bijoux bling bling dans les ghetto de houston. Encore tout kid, fan et familier de la scène hip hop locale, le pti paul a commencé par distribué des flyers publicitaire pour la bijouterie de johnny. Fasciné par tout ce qui brille, il a rapidement appris a faire des empruntes de bouches, des moules, a fondre l’or... à fabriquer des grills.

Du sur mesure. La technique emprunte beaucoup a celle des orthodontistes. Mon dentiste en a d’ailleurs encore mal aux dents. Il m'explique que le port prolongé d"un grillz, c'est irritation des gencives et fête aux bactéries assurée. Elles se développent sur les restes de nourriture coincés entre les diamants. Imagine le bad au pays des gros mangeur de poulet frit. Double bad, lorsqu'on sait que pour beaucoup les grills permettent de cacher des chicos cassés, de vilaines caries, ou des dents absentes. Au fait docteur, ce plombage a remplacer, ce sera en "blue diamond" please.

screw bangin

par Schmitto

Yo yo yo, go go go on http://www.dailymotion.com/relevance/search/drugstore+/video/x9vt9g_drugstore4_music ya le nouveau n° de Drugstore, avec mes rushes sur la scène screw de Houston dedans. Archive attitude, en complément à cette story en video, vlà la version écrite que j'avais placée ds Newlook, soit la grande classe de retrouver son report entre un truc sur la chasse aux requins et loana spread legs. Ca donnait un titre un peu bidon "Yo houston, ya un problème !" un sous titre un peu racoleur "Crimes, cars and drugs à screw-town" et un chapo bien generaliste "Le rap biz américain s’est longtemps fait entre les cotes est et ouest. Désormais, le sud est dans la place. Atlanta a le crunk, Houston a la screw. Un style de gangsta rap au ralenti entrain de coloniser la planète MTV." mon histoire commencait comma ca "J’arrive a houston-texas, le soir ou le rapper Big Hawk se fait gun shooter de 8 balles."

Ok, super, c’était mon principal contact ! J’fais comment moi maintenant ? Dès le lendemain matin des rest in peace fleurissent à l'arrière des voitures et sur les t-shirts customisés dans la nuit. Ici, la mort c'est culturel. Tous les ghetto boys que j'ai rencontrés aux us ont déjà 3 ou 4 potes de décédés.

J’ai rendez-vous avec Trae, l’un des meilleurs potes de Hawk. Il va se faire tatouer son visage sur l’avant bras droit. Sur le gauche, il a deja celui de Dj Screw, un autre mort super famous par ici. Screw, c’est l’inventeur de la “screwed and chopped music” disparu en 2000 d’une sur dose de codéine. La street légende veut que se soit a l’ecoute d’une mix-tape jouée sur un ghetto blaster aux piles faiblissantes que ce style soit née. Dans les ghettos du sud, les bad boys ont pour habitude de se défoncer au sirop codéiné. Sous l’influence chamallow du syrrup, les mecs ont tripé sur la variation de vitesse. La screw ou “psychadelic rap music” was born et dj screw va devenir millionnaire en vendant chaque semaine ses mix sur cassette a plus de deux mille exemplaires.

Totalement underground de son vivant, depuis peu la screw s’impose dans le rap game américain. Tous hit hip-hop a desormais sa version ralentie par les disciples de dj screw. En attendant Trae sur le parking du shop de tatoo, je me retrouve entouré de pic du zen zigzagant d’un gobelet de sprit coupé au sirop à un joint trempé dans du liquide d’embaumement mortuaire. Oui madame, trempé dans du natron, du carbonate de sodium hydraté, une autre défonce typique du “dirty south” appelée “fried”. Fried comme grillé, comme l’effet que ça fait à tes neurones. Tout le “abn” crew est dans la boutique de tatoo.

Assholes par nature, je me retrouve avec les original trou duc. Certains se baladent la crosse du gun sortant ostensiblement du baggy. A houston, tout se passe entre le parking et la voiture. “Dont drink and drive, just park and sip”. C’est le slogan du coin que l’on peut traduire par : ne picole pas, ne conduit pas, gare toi, et défonce toi au sirop codéiné. “Sippin syrup” comme ils disent.

4/4 bentleys, mercedes, ou escalade, “flip cars everyday”, changer de caisse comme d’autres changent de casquette. Ces mecs passent tellement de temps dans leurs voitures, qu’elles sont plus confort que leurs salons. Lecteurs de dvd au plafond, nom incrusté en diamant sur l’apui tête, sound sytems surpuissant dans le coffre, et couleurs acidulées pour la carrosserie. C’est les candy cars, des caisses sur pimpées pour “fashionable by car”, être à la mode en roulant en voiture. Le look de ta caisse est aussi important que le tien. Tes jentes se doivent d’être aussi bling bling que tes dents.

Normal, la screw ne se danse pas sur un dance floor, mais « on the road » en mode "swang and bang". "Swanging", c’est faire des S en roulant. « Bangin », c’est un coup de frein violent faisant rebondir la caisse d’avant en arrière. Ce soir, c’est the wake de Big Hawk, la veillée funèbre . Dans la tradition ricaine ont montre le corps du défunt au public. Tous les membres de la “screw up clic”, enfin, ceux encore en vie, sont là pour voir une dernière foi Hawk. Mister three-two, l’un des acteurs principaux du genre, est tellement foncedé au “fried” qu’il ne parle que par honomatopé et signes des mains. Top pratique pour une interview !

Wood lui répond en terminant toutes ces phrases par des hinhinhin-hin a la façon du woody woodpecker. Mais putain, j’suis ou la ? Cette espece de before d’enterrement, c’est la soirée la plus hype de l’année ou quoi ? Toutes les rap stars originaires de la ville sont dans la place. Paul Wall, le roi des grills, Chamillionaire qui a squatté le top des charts mondiaux tout l’été dernier avec son tube ridin dirty, Slim Thug, Mike Jones, et même Pimp C tout juste sorti de prison. Et les anonymes sont là par centaines. Ya moult supa bitch montées sur talons transparents. Ce soir, elles ont fait péter leurs tout n ouveaux shorts lamés. Pour les boys, c’est sneakers & caps, les gangsta de H-town ont matcher leur plus belles casquettes avec leurs plus belles basquettes. Ils sont tous en mode : fresh to death, un look frais a mort. L’expresssion ne m’a jamais paru aussi raccord avec la ghetto reality.l’enterrement n’est que ds deux jours, et ce soir, pour tenter d’aténuer leur chagrin, c strip club pour tout le monde, même moi. et ouai, malgré la merde ambiante, les locaux, même un brin loco, sont peace avec le pti whitee que je suis. ok, big hawk est mort, mais we good in da hood, on est à la cool dans le geto comme ils disent.